«Fini de rire!»
Le 12 septembre 2007, voilà le slogan pour le moins inhabituel qui barrait la couverture du n° 3622 de Spirou heBDo, magazine de bandes dessinées.
Le 12 septembre 2007, voilà le slogan pour le moins inhabituel qui barrait la couverture du n° 3622 de Spirou heBDo, magazine de bandes dessinées.
Si cette couverture avait de quoi provoquer l’étonnement chez le lecteur régulier du magazine, le contenu de celui-ci avait également de quoi surprendre: un cahier de 16 pages – fermées ...
La rédaction de Spirou était-elle devenue folle? Avait-elle décidé de troquer les valeurs de respect et d’ouverture, présentes dans de nombreuses séries, pour celles, répugnantes, de l’infâme Captain Moral?
Heureusement, quelques indices et avertissements («Ceci n’est pas un vrai Spirou») laissaient présager que ce cahier n’était peut-être pas ce qu’il semblait être et que toute lecture au premier degré devait être formellement proscrite.
Que trouvait-on dans ces pages?
Un amoncellement de rumeurs, de préjugés, de «on-dit», de stéréotypes, d’analyses de comptoirs, de solutions «yaka», de discours sécuritaires et d’invitations à la délation et à la discrimination...
Une synthèse affolante des infos angoissantes (faits divers, terrorisme, chômage, pression migratoire, insécurité…) scandées, répétées, martelées en Une des médias afin de nous rappeler d’avoir peur au quotidien.
Spirou, instrument d’une propagande nauséeuse avec, au hit parade de l’ignoble, l’histoire édifiante du Captain Moral, super héros raciste, xénophobe et égoïste, en n°1 toutes catégories?
Heureusement, on trouvait également, à destination des jeunes lecteurs, des faits argumentés, chiffrés, réfléchis, visant à désamorcer les «solutions» simplistes de la société cauchemardesque de Captain Moral et, parallèlement, à amorcer la mèche d’une réflexion auprès des lecteurs pour faire exploser cette litanie de clichés.
Cette amorce de deux pages, rédigée par la Ligue des droits de l’Homme, était indispensable. Elle était par ailleurs et complétée, dans le journal «normal», par des témoignages d’enfants vivant leur différence au quotidien. À cela s'ajoute un dossier pédagogique que la Ligue des Droits de l'Homme a préparé pour aborder des thèmes aussi complexes que le racisme, l’immigration, la société de la surveillance ou les centres fermés. Ce dossier est disponible sur le site de la LDH et présente, de manière argumentée, un éclairage prenant en compte un facteur essentiel: celui du respect de droits humains inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Malheureusement, il faut continuer à lutter contre les a priori racistes, car si l’on n’y prend pas garde, la société faite de peur, de délation et de discrimination décrite «pour-de-rire» dans «Captain Moral», pourrait un jour devenir réalité...
La rédaction de Spirou était-elle devenue folle? Avait-elle décidé de troquer les valeurs de respect et d’ouverture, présentes dans de nombreuses séries, pour celles, répugnantes, de l’infâme Captain Moral?
Heureusement, quelques indices et avertissements («Ceci n’est pas un vrai Spirou») laissaient présager que ce cahier n’était peut-être pas ce qu’il semblait être et que toute lecture au premier degré devait être formellement proscrite.
Que trouvait-on dans ces pages?
Un amoncellement de rumeurs, de préjugés, de «on-dit», de stéréotypes, d’analyses de comptoirs, de solutions «yaka», de discours sécuritaires et d’invitations à la délation et à la discrimination...
Une synthèse affolante des infos angoissantes (faits divers, terrorisme, chômage, pression migratoire, insécurité…) scandées, répétées, martelées en Une des médias afin de nous rappeler d’avoir peur au quotidien.
Spirou, instrument d’une propagande nauséeuse avec, au hit parade de l’ignoble, l’histoire édifiante du Captain Moral, super héros raciste, xénophobe et égoïste, en n°1 toutes catégories?
Heureusement, on trouvait également, à destination des jeunes lecteurs, des faits argumentés, chiffrés, réfléchis, visant à désamorcer les «solutions» simplistes de la société cauchemardesque de Captain Moral et, parallèlement, à amorcer la mèche d’une réflexion auprès des lecteurs pour faire exploser cette litanie de clichés.
Cette amorce de deux pages, rédigée par la Ligue des droits de l’Homme, était indispensable. Elle était par ailleurs et complétée, dans le journal «normal», par des témoignages d’enfants vivant leur différence au quotidien. À cela s'ajoute un dossier pédagogique que la Ligue des Droits de l'Homme a préparé pour aborder des thèmes aussi complexes que le racisme, l’immigration, la société de la surveillance ou les centres fermés. Ce dossier est disponible sur le site de la LDH et présente, de manière argumentée, un éclairage prenant en compte un facteur essentiel: celui du respect de droits humains inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Malheureusement, il faut continuer à lutter contre les a priori racistes, car si l’on n’y prend pas garde, la société faite de peur, de délation et de discrimination décrite «pour-de-rire» dans «Captain Moral», pourrait un jour devenir réalité...
...Et cela ne fera alors plus rire personne.
Le magazine Spirou a souhaité lutter avec ses armes, l'humour et la bande dessinée, contre toutes les formes de racisme. Selon le rédacteur en chef, Olivier Van Vaeranbergh, "La bande dessinée permet de faire de la pédagogie sans que cela ait l'air de pédagogie".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire