L’ouvrage se présente comme une série de vingt sujets (un thème par page, chacune pouvant se lire indépendamment de toutes les autres) et emprunte la forme visuelle d’un «vrai-faux» journal combinant textes et images. Selon les sujets traités au fil des parutions et des rubriques (politique, sport, science, arts, etc.) de ce journal imaginaire, Schuiten et Peeters ont situé leur publication à divers moment du futur (2024, 2030, 2037, etc.), mais toujours dans un avenir «à portée de main». Au menu des thèmes choisis: les manipulations génétiques, les changements du climat, les nouveaux matériaux, les transports ferroviaires, les rites funéraires, l’évolution de l’Europe, etc.
Chaque double page est indépendante, sous forme d’une page de journal (pas étonnant, puisque Les Portes du Possible ont d’abord été publiées, par épisodes, dans trois journaux de France et de Belgique: Courrier International, Le Soir et DeMorgen). La trouvaille, c’est de tout mettre sous la forme d’articles futurs, datés entre 2010 et 2050 (et pas dans l’ordre chronologique, d’ailleurs, ce qui désoriente et fait partie du charme de l’ouvrage). Les illustrations, splendides, sont les photos des articles. Le scénario est dans le texte. Ce n’est pas, à proprement parler, une bande dessinée, et ce n’est pas un livre non plus. D’ailleurs, l’album est un bel objet, dont chaque page est cartonnée, mais qui ne se lit pas comme une BD.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire