29/02/2008

Retour sur investissement

Les 4 colocataires sont sur le point de se séparer, car l'appart dans lequel ils vivent va être vendu. Cependant, il est encore possible de rêver, de piquer des crises de rire ou d'être étonné. Ainsi, Julien, Toine, Jean-Mi et Max vont refaire leurs paquets.

On apprend à voir sans regarder et à parler sans insister.
Les relations s'installent.
Les personnages font comprendre que chaque individu est unique et respectable.
Les hommes grandissent. Ils s'investissent plus ou moins dans une vie qui se construit à plusieurs.
Et puis la maturité invite à la lucidité. Les coups font plus mal. Les faux pas coûtent plus cher.


Le mot de la fin sera pour Fabienne Thibault qui chantait déjà...

On danse les uns avec les autres
On court les uns après les autres
On se déteste, on se déchire
On se détruit, on se désire
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde...

Punaise et Puceron pour les sourds

Les deux collections jeunesse de Dupuis sont en cours d’adaptation pour aider les enfants sourds et malentendants à apprendre le français.
L’initiative est louable et mérite d’être soulignée. Les éditions Dupuis mettent progressivement en ligne - et gratuitement - des versions spéciales de leurs albums des collections Punaise (6-9 ans) et Puceron (3-6 ans): des versions en langage des signes et en langage parlé-complété destinées aux enfants sourds et malentendants. S’il peut paraître étonnant que les petits sourds aient besoin d’une telle aide pour apprendre à lire et apprécier une BD, l’explication est simple comme le souligne l’éditeur: "Petit, l’apprentissage de la langue maternelle se fait d’abord par l’ouïe. Par conséquent la plupart des sourds ne connaissent que le langage des signes. (...) Un enfant sourd doit faire un énorme effort pour apprendre le français qui est très éloigné de sa langue des signes." Sont pour le moment disponibles sur le site
: le tome 1 d’"Oscar" en langage des signes et le premier opus d’"Enfants d’ailleurs" en langage parlé-complété. L’opération a été lancée en partenariat avec le ministère wallon de la Santé et les associations Les mains pour le dire et La maison des familles.

Cliquez sur le logo pour accéder au site de Punaise et Puceron.

28/02/2008

Je dessine...

(Cliquez sur les planches pour les agrandir)
In 30joursdeBD - 2007

25/02/2008

Mai 68 en BD

Des pavés dans la BD, c’est une des grosses tendances de 2008 aux côtés de l’utilisation de l’imagerie asiatique, de l’écologie et des inévitables adaptations de romans. Pour ses 40 ans, la commémoration de la révolution étudiante de 68 promet de déferler en édition et à tous les niveaux avec près d’une centaine d’ouvrages annoncés. Livres, essais, témoignages, presse et bien sur bandes dessinées sont ainsi au programme avec une longue liste de projets chez de nombreux éditeurs.
Chez Casterman, Jacques Tardi sort un album de chansons en BD à l’occasion de l’évènement. 1968… 2008 n’effacez pas nos traces sera accompagné d’un CD de chansons interprété par Dominique Grange, la compagne de l’auteur.
Actes Sud BD lance la collection Conversations à l’occasion de cet anniversaire. On y découvrira dans le premier ouvrage à paraître, des interviews de Cohn-Bendit et Krivine par Cabu, au sujet de mai 68.
De son côté, Dargaud prépare un numéro spécial du magazine Pilote dédié à l’anniversaire, alors que les Enfants rouge sortent La faute à 68 par Elfo et que le label Jungle des éditions Casterman prépare Mai 68 : 40 ans.
Le label Vent des savanes de Glénat annonce La vérité sur mai 68 par Monsieur B, alors que Wolinski, Cabu, Reiser, Cavanna ou encore Siné reviennent sur l’évènement dans un simple Mai 68, attendu chez Robert Laffont.
Un fait historique exploré collectivement aux éditions Soleil avec un ouvrage sur le même principe que les Paroles de poilus.

On ne manquera pas de revenir sur cette commémoration très… commémorée.

23/02/2008

Humeur de chat et de chien

Earl & Mooch, c'est une série animalière attachante et tendre qui connaît un succès international. D’album en album, McDonnell approfondit le petit monde d’Earl & Mooch, révélant par touches subtiles et un humour distancié et fin, des facettes toujours renouvelées des personnages de cette comédie dont le graphisme plein de simplicité et de vérité (parodique) dégage un sentiment de sympathie immédiate...


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22/02/2008

Multiplier pour diviser

(Cliquez sur le strip pour l'agrandir)

Nelson - tome 5

20/02/2008

19/02/2008

Visionnaire...

(Cliquez sur la planche pour l'agrandir)

In 30joursdeBD - février 2008

Tout le monde connaît l'histoire...

In 30joursdeBD - février 2008


13/02/2008

Vous aussi?

Que c'est bon d'avoir...



;-)

Contes arabes en BD



Voici un album avec dix contes arabes traditionnels adaptés par de nouveaux talents de la BD.

- La marmite
par Nejma Bourouaha
- Les chaussures volées
par Nicolas Delort
- Les trois secrets
par Marion Arbona
- Le renard et la hyène
par Nathalie Bodin
- Les deux offrandes
par Emmanuelle Pioli
- L’âne et le boeuf
par Céline Riffard
- La part du lion
par Cédric Perez
- La hase et le lion
par Cécile Becq
- Le serpent et le dinar
par Fabrice Backes
- Le lion, le loup et le renard
par Khaz

12/02/2008

Contes africains en BD


Voici une belle initiative des Éditions Petit à Petit que ce recueil de contes transposés en BD.
Neuf contes africains traditionnelsadaptés par de nouveaux talents de la BD.
Scénarios de Laurence Clément et Gaet’s.

- Le premier qui parle
par Laurence Clément
- L’avare
par Julien Lamanda
- La reine des oiseaux
par Olivier Martin
- La petite grenouille
par Bloop
- Fourmis et termites
par Astrid de Geuser
- Les trois antilopes
par Vox
- La queue des animaux
par Lucile Placin
- La poignée de poussière
par Benoît Frébourg
- La guerre entre les quadrupèdes et les oiseaux
par Baloo

... Lisible à tout âge mais notamment par les petits.

11/02/2008

Les liens de l'amitié



Jenny, Vicky (les deux pestes top canons) et Karine (la gentille grande bringue) sont de retour. Au menu: des coups bas, quelques beaux gars, de la trahison en veux-tu en voilà, bref de l'amour haine et tout le tralala, des oh et des ah et puis aussi un scoop final à en rester baba! Pas de doute, avec les Nombrils, on ne s'ennuie pas!



Les nombrils - tome 3: Les liens de l'amitié



Comédie d'amour

Suite à son énième échec sentimental, Jade, une jeune et séduisante actrice, prend la résolution ferme de ne plus s’amouracher du premier venu. Les hommes la troublent et la déconcentrent, si bien qu’elle refuse même de jouer dans des films romantiques. Pourtant, lors d’une escapade impromptue sur le toit de son immeuble, elle tombe... dans les bras de son voisin, Gwen.

Un curieux hasard la fait rencontrer un voisin, Gwen, dont le travail est de proposer des circuits touristiques dans Paris à des clients fortunés. En manque d’argent, Jade acceptera très vite l'opportunité de pouvoir jouer les nounous pour les deux enfants de Rex Croner, le client du moment de Gwen. Ce rôle de nounou prendra vite des airs de jeu d’actrice par les situations vécues, mais aussi par la personnalité si spécifique de Jade...


09/02/2008

Qui est Shaun Tan

Né en 1974, Shaun Tan vit à Perth, en Australie. Diplômé des Beaux-Arts et en littérature anglaise, il est illustrateur et auteur indépendant. Il partage son activité professionnelle entre la réalisation de livres illustrés et des collaborations avec des studios d’animation comme Pixar et Blue Sky. Il s’est vu décerner le prix du meilleur dessinateur au World Fantasy Awards de Montréal en 2001.
Shaun Tan est l’auteur d’un «livre de bande dessinée» intitulé Là où vont nos pères, publié par les éditions Dargaud. Cet ouvrage muet, sur lequel il a travaillé près de quatre ans, nous plonge dans la peau d’un émigrant contraint de quitter son pays afin d’offrir à sa famille un avenir meilleur. L’auteur nous dévoile dans l’entretien qui suit les différentes approches qui l’ont mené à la réalisation de ce livre magnifique mais surtout le regard qu’il porte sur un médium qui lui était encore étranger il y a peu.



«J’ai été invité par la maison d’édition Lothian Books (située à Melbourne et aujourd’hui sous la direction d’Hachette Livres) à rejoindre son catalogue qui accueillait déjà des livres illustrés pour adultes depuis le milieu des années’90. Après avoir travaillé à l’illustration de plusieurs récits d’horreur pour des lecteurs plus jeunes, j’ai été présenté à Gary Crew, un auteur qui travaillait pour le même éditeur. Il était universitaire comme moi et il portait un grand intérêt à l’histoire de la littérature illustrée pour adulte. C’est un fervent défenseur de l’idée que les livres illustrés peuvent être une forme artistique adaptée à un lectorat adolescent ou adulte au travers d’une sophistication visuelle encore très peu exploitée. Cette idée m’a semblé d’autant plus naturelle que j’avais débuté ma carrière d’illustrateur en travaillant sur des récits de science-fiction pour adultes. Ainsi, ces «livres illustrés pour lectorat plus âgé» m’ont semblé partager la même approche que ce que j’avais déjà abordé précédemment dans ma carrière.»
(...)
«Je ne me lance presque jamais dans un projet avec un thème précis en tête. Si l’histoire trouve sa source dans l’idée d’appartenance (ou de non appartenance), cela tient d’une préoccupation presque inconsciente, alors que j’étais occupé à me concentrer sur des aspects plus spécifiques comme les personnages et les paysages. Dans le cas de Là où vont nos pères, de nombreuses idées du livre ont été inspirées par de vieilles photographies de personnes et de lieux qui ont disparus depuis longtemps et qui furent à l’origine de plusieurs de mes peintures. Il existe un sentiment de mystère dans les documents historiques qui est lié à leur éloignement et à leur silence. Je dois donc faire travailler mon imagination pour bâtir un monde perdu à partir de ces petits fragments de mémoire. D’une certaine manière, l’absence d’information appelle à l’élaboration d’une fiction pour combler le vide.»
(...)
«J’imagine que les nombreuses images d’archive de l’Australie de l’Ouest (où j’ai grandi) doivent invariablement porter en elles des aspects de l’immigration et de la colonisation. Le paysage qui a été bâti ici est relativement récent. Il a été élevé par une population qui est n’est arrivée qu’au cours de ces 200 dernières années. La famille de ma mère est venue d’Irlande et d’Angleterre il y a quelques générations et mon père est sino-malaisien. Ce n’est plus si exceptionnel de nos jours. Presque tous mes amis sont soit des immigrants soit des enfants d’immigrants. Ma compagne est finlandaise. Son point de vue sur la culture australienne est donc celui d’une personne qui lui est extérieure et il est très intéressant. Pour ma part, j’ai vécu presque toute ma vie au même endroit et Là où vont nos pères est donc pour moi une sorte d’émigration de substitution. Je me suis demandé ce que tant d’autres avaient pu ressentir, à la fois aujourd’hui et par le passé.»
(...)
«je me suis frotté à quelques scènes de racisme et d’hostilité dans les premières ébauches du livre. Je suis très sensible à ces problèmes, principalement de part les expériences de mon père qui est chinois et le fait d’habiter un pays où (comme dans beaucoup d’autres) l’immigration est une affaire politique gangrenée par l’incompréhension et un racisme latent. J’ai travaillé sur plusieurs dessins d’un groupe de personnages vêtus, par exemple, comme les membres du Ku Klux Clan et qui apparaissait dans une rue alors qu’il persécutait des immigrants. Cet élément se mélangeait plus tard dans une séquence où le personnage central rêvait qu’il était avalé par un énorme serpent. D’un point de vue narratif, cette séquence s’est finalement révélée trop compliquée à insérer et je désirais que le thème principal du livre soit plus simple. Je voulais l’envisager comme une vision de ce que les choses devraient être et non pas comme elles sont. Je pense aussi que montrer à quel point la xénophobie est inappropriée en adoptant le point de vue d’un primo arrivant est une meilleure manière de la combattre.
D’autre part, il me semble que la « tristesse » et les « difficultés » des personnages de mon livre sont plus liées à leur passé (certaines représentations de la xénophobie et de conflits ethniques peuvent être lues de manière plus ouverte dans certaines illustrations racontant les raisons de leur émigration). Par exemple, l’histoire secondaire des Cyclopes qui aspirent/incinèrent une population en fuite et détruisent une ville évoque le Nazisme et le Communisme (ou toute autre forme d’intolérance dont l’expression serait aussi violente). La scène des soldats qui partent au combat avec des chapeaux semblables laisse entrevoir comment l’effervescence de la population civile est exacerbée par le passage de ce régiment composé d’hommes originaires de la même ethnie. Je pense donc que j’ai déplacé la plupart des mes réflexions sur le racisme et les conflits dans ces histoires secondaires qui présentent des mondes plongés dans des situations dramatiques. Dans le «Nouveau Monde» du livre, rien de cela n’est arrivé et sans doute parce que ses habitants pratiquent de manière plus consciente une philosophie d’inclusion et de pluralisme. Tant de nationalités différentes (et inconnues), d’objets, de langues et de créatures animales y cohabitent, tous réunis par une nécessité commune. Ils ont apparemment appris quelque chose d’une histoire agitée.»
(...)
«Je considérais aussi que cette absence de mots ralentissait le flot de la narration et c’est ce dont j’avais besoin car mes cases sont très détaillées et qu’il y en a relativement peu vu le champ de l’histoire. Les mots auraient trop accéléré le récit et probablement aussi interféré avec une interprétation libre. Je m’aperçois que ma propre «explication» de ce qui se passe dans les illustrations n’est pas toujours la plus intéressante ! Parfois, il vaut mieux laisser le lecteur se faire sa propre idée de ce que pourraient contenir les phylactères.»


(Retiré de l'entretien avec Nicolas Verstappen - janvier 2008 - site Du9)