31/08/2007

Les rêves de Paris

Porter le même prénom que la Capitale n’est pas un problème en soi, surtout pour Paris. Originaire d’Afrique, il vient s’installer dans la ville lumière pour s’y intégrer. Plongez dans les rêves artistiques de Paris, imaginez une autre réalité que celle qui peut exister.
Quelle est la bonne réalité, que se cache-t-il derrière les immeubles, le métro, la population. Paris rêve d’intégration, il l’a réussi, mais reste tout de même comme invisible au regard des autres. L’expostion de son frère Raphaël, va révéler en lui un déclic, et le monde va donner à Paris une nouvelle réalité, celle d’un métissage entre son pays d’Afrique, et la capitale des Gaules.

Tout ce que Paris semble avoir oublié, rejeté dans son inconscient va resurgir dans une poésie de lions, d’éléphants, d’arbres, de lianes, girafes, zèbres, et panthères... tout un univers qui va redonner le sourire à Paris et ne plus lui donner une apparence aussi invisible au sein de cette ville et de cette société.


Roland Monpierre donne de l’effet à ses dessins, entre une trace de crayon, un côté croquis léger ou appuyé, il recouvre les blancs d’un toucher aquarelle sec et mouillé selon les espaces de la réalité.
Un album de pure poésie, tant au niveau du texte que sur le dessin. Roland Mompierre nous transmet sa Culture et son Intégration dans une belle leçon d’imagination et de rêveries poétiques.
Plutôt un conte poétique qu'une bande dessinée...

30/08/2007

La BD en Afrique francophone




Les potentialités de la bande dessinée à Maurice

L'histoire de la BD à Maurice commence dans les années 50, avec le journal Action, qui, grâce à une liberté de ton et un humour satirique, deviendra très vite un journal populaire au sein de la population mauricienne.
Dès le premier numéro, une bande dessinée narrait les aventures de Pierre Kiroulle, reporter détective. Cette série était signée ROG, pseudonyme de Roger Merven, rédacteur en chef du journal et caricaturiste renommé. Même si elle n'a connu que 5 numéros, cette mini-série a marqué les débuts de la bande dessinée à Maurice.
À partir de mars 1958, JAC, nom de plume de Jacques Charoux, reprendra le flambeau et dessinera également des mini-séries oscillant entre caricatures et strips sans paroles mettant en scène le même personnage: un cul-de-jatte dans Les demi-portions et un mendiant dans Bon dié béni ou.
Les premières planches illustrées en couleur furent l'œuvre du peintre Ismet Ganti qui, en 1970, publia dans Virginie, le magazine de la Mauricienne, 2 planches d'une série inspirée d'un de ses poèmes La légende de Menala. Malheureusement, ce magazine qui perdura jusque dans les années 80 ne poursuivra pas la série.
En parallèle à ses tentatives, et 40 ans après le célèbre Gabriel Gillet, Roger Merven commençait une longue carrière de caricaturiste marquée à ses débuts par des personnages aux grosses têtes et aux petits corps, inspirés par le magazine britannique "Punch".




Des auteurs inspirés par leur Île
Le premier album édité sur l'Île en 1976 est l'œuvre de Rafik Gulbul qui parodie le milieu politique mauricien avec son œuvre créolophone Repiblik z'animo, sorte de météorite isolée dans le monde de l'édition locale.
En 1987, sort un second album mauricien et le premier doté d'un scénario original, œuvre de Roger Merven et de Jacques Germond: Maumau, le dodo, album parodique sur la genèse. Passant en revue les grands faits de l'histoire humaine, l'album retrace la création du paradis terrestre jusqu'à la fin du monde…. des dodos !
Merven récidivera d'ailleurs avec un album sans paroles, Vents mauvais et autres perturbations cosmiques, édité après sa mort en 1995.
Mais son chef-d'œuvre reste un album satirique, concocté avec Yvan Lagesse, dit Volcy, sorti en 1979 et intitulé Comment vivre à Maurice en 25 leçons, réédité plusieurs fois depuis. Par la suite, Yvan Lagesse, publiera, en 2004, Pierre, Moïse, les autres et Moi, 17 ans après Le rosier de tonton et autres histoires sans Roger Merven, remplacé par Marc Randabel aux illustrations.
En publiant en 1992 deux planches dans l'album Au secours des éditions Calao, la jeune Joëlle Betsey est probablement la première bédéiste mauricienne à avoir été publiée en Occident, deux ans après son compatriote masculin, Eric Koo Sin Lin aux éditions Delcourt.
Quelques années plus tard, Sadon (alors pseudonyme de Annick Sadonnet) et Lallmohamed publiaient une histoire de l'Île Maurice en bande dessinée, intitulée L'aventure mauricienne: un pays est né, ouvrage assez médiocre qui sera distribué dans toutes les écoles de la république, grâce à un soutien gouvernemental.

À partir de 1999, le mois de la BD organisé par l'Alliance française de Maurice et soutenu par le projet franco - mauricien Lire en français de l'Ambassade de France, permit à quelques jeunes bédéistes de bénéficier d'ateliers de formation avec des professionnels français reconnus (Lepage, Rollin, Stassen, Valles, etc.). Cette initiative, couplée avec un concours annuel de BD qui donnait l'occasion au lauréat de participer au salon de la BD de Saint Malo, permit l'émergence des revues Ticomix et Koli explozif et la constitution d'un groupe de talents prometteurs. Dans la foulée, plusieurs salons furent organisés à Port Louis en 2003 et 2005, succédant à celui de la municipalité de Curepipe, en 1991, avec l'équipe du Cri du Margouillat.
Autre artiste issu du monde de la caricature, du graphisme et de la revue Ticomix, Laval NG reprendra la série culte Ballade au bout du monde, avec Pierre Makyo après avoir déjà produit deux albums aux États-Unis et remporté deux fois consécutivement le prix de la BD 1999 et 2000.
Au même moment, en 1999, Annick Sadonet publiait sous son nom d'épouse - Jean Louis - Baril de poudre: les aventures de Mario, le détective privé mauricien, mais cet album n'eut pas plus de succès que celui de l'agent Pescado, dessiné en 1991 par Alain Arouff, sous un format inspiré des heroïcs fantasy.
En 2000, quelques années après Roger Merven, Joseph Claude Jacques reprenait, avec moins d'humour, le thème du Dodo dans Heureux Dodo, un bel ouvrage sans textes légèrement influencé par le style manga.


De nos jours, le milieu des caricaturistes produit encore des talents comme Abdool Kalla, Stéphane Benoit, Asram ou Deven Teeroovengadum. Ce dernier qui avait déjà publié dans le Cri Du Margouillat proposait en 2005 et 2006, Sandy beach café en épisode dans Weekend scope, 12 ans après une première tentative, Jinee.















Sandy Beach Café
(avril 2006)












D'autres albums sont en préparation, en particulier celui du dessinateur Dave Sukur chez Glénat (sur un scénario de Ronan Kerbat), et, sur un plan local, Christelle Barbe, plusieurs fois remarquée aux concours BD, travaille sur un projet avec David Olivier, auteur de la série Sabrina.




La difficile émergence de la BD au Burkina

Les premiers essais de la bande dessinée burkinabaise commencent au début des années 80 dans la presse locale privée et gouvernementale.
En 1980, le quotidien privé L'observateur publie quelques illustrations et caricatures d'Anatole Kiba et Raya Sawadogo. Ce journal était le plus lu dans le pays jusqu'à la destruction de ses locaux, par un incendie criminel en 1984.
Les deux auteurs prendront alors par la suite un chemin différent. Anatole Kiba publiera, par épisode, dans Sidwaya, quotidien gouvernemental, la série Maître Kanon.
Quant à Raya Sawadogo, il signera le véritable démarrage de la bande dessinée au Burkina en publiant à compte d'auteur la série des Yirmaoga sous forme de petits livrets de volume variable (huit à vingt pages), écrits en français populaire (le français moussa parlé dans la rue) et relatant les mésaventures en ville d'un paysan moaga.
Ces petits récits comiques sont faciles à lire, et surtout, à raconter. Dans un premier temps, les aventures de Yirmaoga permettaient de critiquer la vie quotidienne des citoyens sans faire directement référence à la vie politique nationale. Par la suite, Yirmaoga se fait le témoin de situations difficiles nées de l'application de nouvelles mesures politiques. Yirmaoga est probablement resté le personnage de Bd le plus populaire du pays grâce au comique des situations décrites et à son rôle de dédramatisation sociale.
Par la suite, à la fin des années 80, Moussa Konaté fit éditer à compte d'auteur six ouvrages illustrés pour les enfants reprenant des contes locaux moralisateurs où le personnage central est un animal reconnu du panthéon animalier national : Le caïman, le chasseur et le lièvre ou le prix de l'ingratitude (1986), Le chat et les souris ou le danger de l'ignorance (1987), Le mari infidèle (1988), Le lièvre, l'éléphant et les pintades ou les méfaits des feux de brousse (1990), Le lièvre et les autres animaux de la brousse ou l'effet de la musique (1990), Le lièvre, l'éléphant et l'hippopotame ou l'avantage de l'intelligence sur la force (1991).
Mais Konaté cessa de produire au début des années 90.
Celles-ci furent surtout marquées par la montée des caricatures et dessins de presse qui, comme sur le reste du continent, fleurirent à l'occasion de la libéralisation des médias.
C'est au cours de ces années que le bédéiste congolais Cyprien Sambu Kondi s'installe au Burkina Faso et commence à travailler comme dessinateur de presse et caricaturiste au Matinal, de 1996 à 1998 puis à L'opinion, de 1998 à 2000. En 1999, Sambu Kondi publia chez Zedcom, éditeur de L'opinion, un ouvrage intitulé Yennenga, la princesse amazone, BD en noir et blanc réalisée et financée par le Comité National de lutte contre le sida et les MST. L'histoire relate la vie de Yennenga, la princesse amazone, fondatrice du peuple Mossi. Le scénario se concentre sur l'histoire d'amour de la guerrière avec un chasseur et l'acceptation de cette union par son père.
L'année 2000 fut celle de la renaissance, avec l'apparition de nouveaux talents.
Elle s'illustre à travers la revue Kouka, une revue de bande dessinée pour la jeunesse éditée annuellement par le REN - LAC (Réseau national de lutte anti-corruption) et tirant à 5 000 exemplaires. Sur un scénario de Noraogo Sawadogo, les dessinateurs changent régulièrement, ce qui permet d'observer un assez large échantillon du milieu.
Le numéro 2 de Kouka intitulé Sur le chemin de l'école et le numéro 3, Les cotisations des parents d'élèves et mes devoirs, étaient dessinés par Anatole Kiba, 20 ans après Maître Kanon.
C'est, une des rares femmes du métier (avec la scénariste Sophie Heidi Kam), Diane Myriam Ouedrago, qui dessina le numéro 4, Bila et les policiers. Elle sera également publiée en Italie, avec A malin, malin et demi, dans l'anthologie Africa comics 2003, suite à un concours organisé par Africa e mediterraneo. Ouedrago collabore par ailleurs au mensuel humoristique L'essentiel du Faso où elle publie, sous le nom de Diane, des histoires à suivre.
Après le N° 5, axé sur les infirmiers, le numéro 6, sorti en juillet 2006, abordait le cas des notes sexuellement transmissibles (NST) attribuées par certains enseignants à certaines élèves. Il était dessiné par Timpousga Kaboré, plus connu sous le nom de Timpous, figure marquante de la BD au Burkina. Né en 1957, il collabore régulièrement au journal L'indépendant. Auteur de plusieurs BD pour des ONG, il est le premier bédéiste burkinabé publié en Europe avec une planche inédite de 1999, Le cas Zongo, repris dans le répertoire italien de BD africaine: Matite africane. L'anthologie 2005 - 2006 de Africa comics publiera également une de ces histoires sans titre en 4 planches. En 2005, Timpous fut également sollicité par l'éditeur Dieudonné Soubeiga pour dessiner un album de caricatures politiques sur les élections présidentielles à venir : Les douze stars du Faso foot. En 2006, on doit également à Timpous le récit Senghor chez Maître Pacéré et la couverture de Senghor cent ans: la Bd burkinabaise célèbre le poète - président, album collectif noir et blanc où des artistes, dessinateurs et scénaristes professionnels ou néophytes rendent hommage à Senghor et témoignent de la vitalité de la Bd locale.
En 2001, sortait l'une des rares bandes dessinées publiée par un éditeur privé : Wambi de Joël Salo, chez Hamaria. Présentée dans une édition de qualité (grand format, couverture en papier glacée), cette œuvre en noir et blanc racontait, sur un mode burlesque, l'histoire d'un père de famille incapable de nourrir ses 9 enfants. Joël Salo sera l'un des deux Burkinabais sélectionnés lors du concours Vue d'Afrique du Festival d'Angoulême 2006 avec France, au revoir. Salo, qui publie dans la presse locale (Sidwaya et Bendre) et a fondé sa propre agence de communication, a également participé à la BD collective sur Senghor avec Négritude, je t'emm.
Damien Glez, dessinateur de presse français installé au Burkina après son service militaire, est le pilier du journal du jeudi, appelé Jiji, une revue humoristique créée et imprimée à Ouagadougou depuis 1991. Tiré à 15 000 exemplaires, Jiji est distribué dans de nombreux pays africains francophones (Cameroun, Togo, Burkina Faso, Gabon, Mali, Niger, Côte d'Ivoire, Sénégal…) et par Internet.
En 2001, Glez et Boubakar Diallo créaient Le marabout, une revue d'information panafricaine également humoristique avec une équipe de dessinateurs et de scénaristes burkinabés, camerounais, français, belges, anglais et américains, associés au sein du RALI (Réseau Africain pour la Liberté d'Informer).
Zoumabé Sylvestre Kwene, dit Gringo, publie régulièrement dans L'observateur Paalga. Avec Zoom sur Ouaga, il a été sélectionné pour le concours Vue d'Afrique du Festival d'Angoulême 2006 où le Burkina Faso sera le seul pays à compter deux sélectionnés parmi les dix lauréats. Ce succès sera confirmé la même année par la sélection de trois de ces planches dans l'anthologie 2005 - 2006 de Africa comics. Kwene a également dessiné trois histoires courtes dans l'ouvrage sur Senghor.
Malheureusement, comme dans les autres pays d'Afrique, le marché burkinabé de la bande dessinée est inexistant. La plupart des œuvres citées sont subventionnées par des ONG internationales, la coopération française ou le Centre culturel français. Cette dépendance n'est pas le gage d'un avenir positif pour ces artistes. Par conséquent, les dessinateurs et illustrateurs burkinabés restent cantonnés à la caricature et au dessin de presse, beaucoup plus rémunérateurs. On ne peut réellement parler d'un milieu du 9e art au Burkina Faso, où il reste très embryonnaire et peu structuré...

Informations recueillies sur le site d'Africultures


Cliquez sur ce strip de Damien Glez pour accéder au site de ce dessinateur de presse.

29/08/2007

La BDVD, c'est quoi?


La BDVD explore de nouvelles formes de narration. Elle intègre l'animation à l'univers de la bande dessinée: par un procédé propre au cinéma, la bande dessinée est filmée, dialoguée et mise en musique.
Interactive, la BDVD crée un lien étroit avec le spectateur. Il peut choisir de vivre l'aventure selon la vision des principaux personnages et naviguer dans le récit de façon ludique.
(Explication fournie sur le site de BDVD.net)

Seven 7 et les éditions Le Lombard ont donc proposé un nouveau concept: le BDVD.
Voici le volume qui reprend un album de Thorgal: « Entre les faux dieux », dessiné par Grzegorz Rosinski et Jean Van Hamme.



Il s'agit d’une bande dessinée traditionnelle qui est filmée, avec zoom et traveling sur les cases, et dont les dialogues sont remplacés par des voix d’acteurs, le tout avec une sonorisation d’ambiance.
La BDVD ne se lit pas sur du papier, elle se regarde sur un téléviseur. Elle se présente sous la forme d'un album de BD normal, sauf qu'il y a l'intérieur un DVD! On met le disque dans le lecteur DVD et on voit défiler les planches de l'album. Mais elles ne sont pas animées au sens où on l'entend généralement. Ce n'est pas un film. Ce sont les mouvements de caméra, les fondus enchaînés, le découpage à l'intérieur des cases qui font avancer l'histoire. Il y a aussi des bruitages, coups de feu et compagnie, de la musique, et surtout des voix qui remplacent l'écriture à l'intérieur des bulles.


Voici un exemple avec un extrait de «Thorgal - dans les griffes de Kriss»



La BDVD n'a pas pour but de remplacer nos bons vieux albums, c'est juste un nouvelle façon de raconter une histoire, en l'enrichissant par de nombreux bonus (interviews, making-off, dossiers...), chose que le support DVD permet aisément.

28/08/2007

Un Sfar pour la paix

Joann Sfar fait parler de lui avec une idée simple mais oh combien symbolique: sortir un album du chat du rabbin en hébreu et en arabe. Certains vont crier et s'agiter car ils ne supportent pas le succès de Joann, mais la BD est aujourd'hui dans une dimension différente, plus proche des réalités du monde qui nous entoure et Joann Sfar y participe activement.

Résumé de l'histoire de cette BD:
«C’est l’histoire d’un chat maigre comme un coucou, gris comme une souris, qui passe sa vie à roucouler dans les bras cuivrés de sa jolie maîtresse, Zlabya, la fille du rabbin. Et puis voilà qu’il croque un perroquet et soudain il peut parler. Et mentir. Ce qui ne se fait pas, lorsqu’on est chat de rabbin. L’homme de foi se pique alors d’en faire un bon juif. Seulement le chat déploie un sacré don pour la dialectique: il argumente, pérore, contredit, raisonne, en talmudiste digne de ce nom... pour finalement exiger, puisque c’est comme ça, de faire sa Bar-Mitsva.
Sous le soleil d’Alger la Blanche, tout en tapis feutrés, jolies tentures, plateaux dorés, thé à la menthe et pâtisseries au miel, les personnages de Joann Sfar ressuscitent une communauté juive dans le Maghreb des années 1920. On s’invective, on rit beaucoup, on pleure aussi dans ce judaïsme joyeux et plébéien, où la tendresse et l’humour tiennent lieu de credo. «L’étrangeté, c’est que ces gens-là ne parlaient sans doute pas hébreu, qui était la langue des prières, mais conversaient certainement en arabe, l’idiome de tous les jours», souligne Joann Sfar. Pour ne pas faire de jaloux, voici le premier volume de la saga judéo-féline traduite dans ces deux langues. Que l’on prononce Kit al-Hakam (en arabe) ou khatoulo shel harav (en hébreu), ce Chat du rabbin en «version originale», l'air de rien, donne une leçon de tolérance.»

*

Capable de lire l'hébreu ou l'arabe, ou tout simplement comme citoyen de ce monde, il peut être intéressant de se procurer ces albums, rien que pour la beauté graphique du lettrage qui s'adapte parfaitement à la BD.

23/08/2007

Les valises...

... pour partir et pour rentrer.


21/08/2007

Couleur de peau: miel



«Couleur de peau: miel»
...c'est ce que précisait, entre autres, le dossier de Jung au Holt, ce grand orphelinat américain de Séoul, en Corée, où il ne va rester que 2 mois, à l'âge de 5 ans. Miel. C'est aussi la couleur des cheveux des quatre autres enfants du couple belge qui l'adopte. De la vie à l'orphelinat jusqu'à l'adolescence, en passant par diverses bêtises bien cachées à des parents à l'éducation sévère grâce à la complicité de son frère et de ses soeurs, Jung nous narre son enfance, pleine de questionnements sur le déracinement, de crises d'identité auxquelles s'ajoutent ensuite les problèmes classiques des adolescents.


On entend souvent dire qu'une adoption, c'est comme une greffe, ça prend... ou pas. Jung, au travers de sa propre histoire, en racontant ses propres interrogations, montre que c'est beaucoup plus subtil et nuancé que ça...
Couleur de peau : Miel (en 2 tomes)
tome 1 (noir et blanc, 152 pages : 144 pages BD + dossier de 8 pages)
Sortie 25 septembre 2007 chez Quadrants (Soleil)

20/08/2007

La guerre de la glace à la framboise

Alors qu’ils surfent sur internet, Christine, Max et Paul arrivent sur un site qui les happe littéralement et les projette dans un monde qui pourrait ressembler au leur... mais qui est loin d’être celui qu’ils connaissent!

En effet, les voilà parvenus dans un monde où de nombreuses frontières sont à passer avant d’accéder à la ville qu’ils ont prise pour objectif. Agacés par ces contrôles incessants, ils s’énervent et leur comportement les fait se faire arrêter: ils sont pris pour des espions! Conduits devant le roi du lieu, ils comprennent qu’ils ont glissé dans le temps, sont arrivés dans le passé et se sont retrouvés en pleine guerre entre deux territoires dont le motif est absurde: alors qu’avant, les uns avaient la recette de la gaufrette et les autres maîtrisaient celle de la glace à la framboise, une très ancienne querelle a fait que ces deux peuples voisins ont mis fin à toutes leurs relations. Ils ne parlent plus la même langue, ils ont modifié leurs routes pour empêcher les jonctions, etc, etc...




Christine, Max et Paul sont époustouflés par cette situation. Ils se mettent alors à expliquer d’où ils viennent eux: de la communauté européenne, un territoire pluriel où les problèmes que rencontre le royaume dans lequel ils ont été projetés n’existent plus...

Voici une bande dessinée qui a le mérite de rappeler, avec beaucoup d'humour, les problèmes qui se posaient aux Européens quand les frontières les séparaient encore.


Les aventures de Cédric par DreamWall

DreamWall, le studio d'animation graphique né d'une association entre la RTBF et les Editions Dupuis, à Marcinelle, a présenté à Charleroi son projet commun: la participation à la réalisation de la troisième saison du dessin animé tiré des aventures de "Cédric", le personnage de bande dessinée de Laudec et Cauvin.


La décision d'une mise en commun de l'expérience de Dupuis et de la RTBF date d'il y a quelques mois et va permettre à DreamWall d'initier un processus de fabrication de ce dessin animé dans les studios de la RTBF, une conception jusqu'ici laissée aux mains de studios essentiellement asiatiques.
DreamWall, ont expliqué ses concepteurs, veut aussi travailler sur plusieurs axes: l'animation en 3D, avec la création de décors, la modélisation de décors pour le studio virtuel de la RTBF, pour l'émission Bla-Bla et, d'une manière plus générale, l'habillage en 2D de la tranche jeunesse de la RTBF. Jusqu'ici, tout ce qui entrait dans la conception du dessin animé "Cédric", pour ses deux premières séries, relevait de la conception à Paris, et de la production en Asie.
DreamWall effectuera désormais une part (20%) de ce travail à Charleroi, berceau de la bande dessinée des Editions Dupuis. La troisième série de "Cédric" devrait voir le jour dès la fin de cette année. Elle comptera 52 épisodes de treize minutes, appelés à des multidiffusions, tant en France qu'en Belgique.

14/08/2007

ÉpouvanPaille



Voici une bande dessinée sans texte, toute légère, poétique...

L'histoire:
Un épouvantail tombe amoureux d'une demoiselle épouvantail. Toutes les nuits, il part la rejoindre. Le fermier décide alors de l'enchaîner. Le malheureux pourra-t-il retrouver sa bien-aimée?

13/08/2007

Le gros lot

Willy a touché le pactole, le gros lot, quoi. Willy-la-chance qu'on l'appelle, et c'est pas peu dire. Dans la poche gauche de son futale, son sou porte-bonheur, un peu comme onc' Picsou. Willy gratte un ticket, il gagne un téléphone, une télé, une bagnole... Il gratte un tacotac, et tac il encaisse, paie une tournée et repart en caisse, une poulette à chaque bras. Bon forcément, c'est pas toujours du goût de Violette, sa jeune épouse. Alors Violette, elle part. C'est la déprime pour Willy, mais la veine est toujours là...

Et moi, je ramasse les restes, j'ai jamais aussi bien bouffé de ma vie. Moi, c'est Bob, la souris, mais attention j'suis un mec!



Et les aventures de Willy-la-chance ne font que commencer...
Le gros lot
Witko
Carabas Eds, 2007

10/08/2007

Le singe qui aimait les fleurs



Vernish est un singe nasique (ce singe au gros nez...) qui vit dans l’île de Borneo. Il est très gentil mais aussi très solitaire. Ce n’est pourtant pas faute de chercher des amis. Seulement voilà, il n’est pas comme les autres. Tandis que ses congénères jouent les balourds, lui préfère passer du temps dans la forêt à cueillir des fleurs. Cela lui vaut d’être souvent moqué et rejeté. Le seul avec qui il peut discuter de temps à autres, c’est le vieux Koola qui vit dans une épave d’avion. Vernish veut tout faire pour qu’il devienne son ami.

Un jour qu’il passe près d’un camp militaire américain, il découvre une étrange boisson nommée Coca-Cola.
******
Il décide d’en ramener une à Koola en guise de cadeau. Celui-ci, d’abord circonspect, devient vite accro au soda...






Le singe qui aimait les fleurs développe une histoire et des personnages qui se mettent en place rapidement, au service de l'histoire contée. Un conte drôle, moderne et pertinent.






08/08/2007

La nouvelle Bande des Cinés

Suite au succès du film Persepolis qui s’apprête à passer allègrement le cap du million de spectateurs en France, une petite enquête a été menée. En voici les résultats:
- Joann Sfar dispose pour son adaptation du Chat du Rabbin d’un budget de 15 millions d’euros (le double de Persépolis).
- Riad Sattouf travaille à une adaptation pour le cinéma de son album Retour au collège
.
- Lewis Trondheim travaille en ce moment sur le développement du scénario d’Allez raconte, un long métrage tiré de sa collaboration avec José Parrondo.


Décidément, l’effet Persepolis ne faiblit pas...

Le manoir des murmures...

«Chaque lieu possède ses secrets,
Si vous êtes prêts à les entendre...»

Voici la présentation de la bande dessinée «Le manoir des murmures»
Publication prévue pour novembre 2007

04/08/2007

C'est vraiment trop injuste!... pour les autres...


Laisser le temps s'écouler... et... ne rien faire...

«C'est vraiment trop injuste!»
... pour ceux qui ne sont pas en vacances et qui travaillent sous cette chaleur insupportable!


01/08/2007

Les nuages


Qui n’a pas joué un jour en regardant les nuages à voir dans leurs formes des silhouettes d’animaux, d’objets ou de visages? Saviez-vous que leurs formes ne sont pas dues au hasard mais que ces nuages que l’on se plaît à observer sortent des cheminées d’ateliers d’artisans nuagers?


Archibald Cumulonimbus est l’un d’eux; maître dans son art et heureux de rendre heureux ceux qui vivent sous les cieux qu’il embellit. Mais un jour, le jour de l’anniversaire de sa petite-fille Kouette, un monsieur est venu, un administrateur. Il est venu pour exproprier Archibald dont la nuagerie, comme toutes les autres, allait être détruite pour être remplacée par une nuagerie homologuée par l’État et d’où ne sortiront que des nuages calibrés. Kouette et son grand-père sont décidés à ne pas se laisser faire...




Les nuages
Mikael
Clair de Lune, 2007