31/03/2007

La mémoire dans les poches



Un vieil homme, Sidoine Letignal, semble errer avec son chien et un bébé dans les bras. Cela intrigue les clients d’un café qui l’amènent à raconter son histoire. Petit à petit, c’est toute une vie qui défile. L’homme révèle des secrets de famille, notamment concernant son fils Laurent et la relation amoureuse qu’il entretient avec Malika, une jeune Maghrébine sans papiers. Laurent donne gratuitement des cours d’alphabétisation pour l’intégration des non-francophones. C’est ainsi qu’il s’est épris de Malika, jeune femme discrète et inquiète, installée dans un taudis. Lorsque Rosalie, la mère de Laurent, apprend que Malika était enceinte avant de rencontrer son fils, tout change pour elle. Les liens familiaux explosent et l’évidente simplicité de la famille Letignal, si appréciée dans le quartier, se lézarde. Les faux-semblants vont tomber… Suite et fin dans le tome II.
(Extrait - Tome I - Ed. Futuropolis, 2006)


Étienne Le Roux signe là 86 pages d’une chronique intimiste étonnante, dessinée avec une sensibilité et une délicatesse de tons impressionnantes. La conversation du vieil homme et ses multiples retours en arrière rappellent un album comme Le Bar du vieux Français par sa part d’humanité, sa profondeur psychologique, sa construction à tiroirs. Un titre indispensable loin des récits d’aventures à rebondissements.

30/03/2007

Scoops à gogo

Deux gamins décident de créer un journal pour leur collège. Mais il leur faudra trouver des scoops pour le remplir. Et ce, quitte à le remplir avec n'importe quoi! Faire appel à des gamins de maternelle, payer des copains avec des canettes de Coca, autoriser la maman à glisser quelques infos “pédagogiques” parce qu’elle prête sa photocopieuse, rien ne les arrêtera !

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À partir d’un thème somme toute assez banal, Jacques Azam nous offre 30 pages d’humour sous forme de strips adaptés aux petits et grands. Très intelligemment, il relie ses 80 scoops d’un fil rouge, l’histoire des deux rédacteurs Jean et Jeannot. Le graphisme très simple et le lettrage renforcent la vision enfantine donnée par les deux collégiens. Mais les gags, compréhensibles par tous, ne sont pas pour autant infantiles. C’est là toute la réussite de l’album et l’ambition affichée de la collection Shampooing.
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Scoops à gogo
Azam
Delcourt, col. Shampoing, 2005

29/03/2007

Urgence

«Les Zappeurs»
Tome 7 - Do ré mi fa sol zap si do
Peter Ernst
Ed. Dupuis

28/03/2007

De Bécassine à Mam'Goudig



Bécassine -première héroïne de la BD- a fêté ses 100 ans en 2005.

Certains voient en elle une caricature d’une Bretagne asservie et attardée. D’autres affirment que c’est une fausse naïve, une fausse faible au cœur d’or qui a toujours fait de la résistance.

Bécassine -alias Annaïck Labornez- est née à Clocher-les-Bécasses, non loin de Quimper, selon ses «pères», le dessinateur Pinchon et l’auteur Caumery. Elle voit le jour dans «La semaine de Suzette». Avec elle, on traverse le siècle, on vit la crise de 29, l’exode rural, le Front populaire, la guerre et la Résistance. Mais qui est-elle?

Pour le réalisateur Serge Moati, elle est «fidèle mais pas servile».
Pour l’actrice Anny Dupérey, « Ce sont des souvenirs qui sonnent comme quelque chose de pas très sympa. Des images d’une France colonialiste, avec la bonne Bretonne (qui, comme par hasard, n’a pas de bouche!) qui serait un peu l’équivalent du bon noir... »
Pour le «Breton» Paco Rabanne, réfugié à Ploujean, près de Morlaix pendant la guerre: «C’est vrai, dit-il, les Bretons étaient mitigés et ne savaient pas trop s’il fallait rire ou protester».

Il y a donc les pro et les anti-Bécassine. Les anti voient en elle le symbole de la soumission à la bourgeoisie. Puis, il y a ceux qui pensent qu'elle symbolise plus «le bon sens et l’amour».

L’écrivain Pascal Bruckner voit en Bécassine une fille «un peu niaise, mais en apparence seulement, puisqu’elle parvient à déjouer tous les pièges et les méchancetés des notables!».
Pour Chantal Goya, «Bécassine fait rêver. C’est l’essentiel». Chantal Goya continue à faire vibrer les salles avec l’inoxydable «Bécassine, c’est ma cousine!»



Mam’Goudig, la revanche de Bécassine.






Une drôle de dame, cette Mam’Goudig.


Elle s’est fait connaître il y a quelques années dans des aquarelles aux couleurs tendres et images naïves.

Puis son concepteur, Jean-Paul David, ancien créatif publicitaire, a décliné l’icône sur différents objets: papier à lettres, statuettes, bouteilles de liqueurs, caramels ou tapis de souris sont aujourd’hui frappés de la silhouette gironde surmontée d’une coiffe blanche.

Autant Bécassine -autre icône- incarnait une Bretagne passéiste, folklorique et soumise; autant Mam’Goudig est plutôt une mamie à qui on ne la fait pas, une qui porte la culotte, tendre et polissonne, nantie d’un sens certain de l’humour.

Jean-Paul David a commencé à plancher sur l’album en 2001. 10.000 exemplaires de «Breizh de comptoir» sont dans les bacs en 2002. Huit petites histoires en 48 planches qui racontent du quotidien, des tranches de vie de Mam’Goudig et Péchou, son mari.




Cliquez sur l'image ci-dessous pour accéder au site de Mam'Goudig.

27/03/2007

Ça, c'est du ménage!

Mélusine n'est pas une sorcière comme les autres...
Et parfois, ces serait pas mal d'avoir son petit coup de main pour le ménage!!
Mélusine, T10 - Contes de la pleine lune
Clarke / Gilson
Dupuis, 2002

26/03/2007

Des mots dans les mains



Du haut de ses six ans, Arthur déborde de joie et de vitalité. Les copains, l’école, le foot, tout lui plaît. Et pourtant le petit garçon a un gros handicap : il est sourd.


Publié au sein de la collection jeunesse de Delcourt, "Des mots dans les mains" vise à délivrer un message de différence et de tolérance à travers une journée normale dans la vie d’un petit garçon sourd. Pour ce faire, Bénédicte Gourdon, psychologue auprès de personnes sourdes et scénariste de BD ("Petite louve", "Paroles de sourds") s’est alliée avec la dessinatrice Malika Fouchier ("Arthur et le secret de mamie").


Le résultat est réussi. Avec un dessin moderne proche du manga, des personnages mignons et expressifs à souhait et des couleurs acidulées comme des bonbons, "Des mots dans les mains" a tout pour attirer le jeune public. La bande dessinée aborde en outre un sujet délicat sans tomber dans le pathétique grâce au petit garçon qui semble bien moins inquiet de sa situation que ses parents. Le récit est très dynamique, Arthur est enjoué, débrouillard, heureux parce qu’il ne s’agit pas ici d’insister sur les difficultés d’un tel handicap mais de montrer que le garçonnet est, à sa manière , semblable à ses petits camarades : les mains remplacent les mots et les yeux permettent de comprendre la vie nous explique ainsi Arthur qui, lorsqu’il doit réaliser son autoportrait, dessine une bouche sur sa main droite et un œil sur sa main gauche.


25/03/2007

Objet culturel non identifié

La bande dessinée a-t-elle sa place au musée?
S’agit-il d’une forme de littérature ou d’un art visuel?
Pourquoi est-elle toujours soupçonnée d’infantilisme?
Est-elle indifférente aux problématiques de l’art contemporain?
Pourquoi ses origines historiques sont-elles encore un sujet de controverse?
Est-elle une forme de contre-culture ou appartient-elle à la culture du divertissement?


Cet essai très documenté répond à ces questions et à beaucoup d’autres. Il interroge la place qu’occupe la bande dessinée dans le paysage culturel aujourd’hui. Il retrace les étapes du processus de légitimation entamé dans les années 1960 et en montre les limites, questionnant aussi la politique de l’État, l’attitude de la presse et les pratiques des éditeurs. Il analyse, enfin, les grands handicaps symboliques qui frappent le média.
Écrit dans un langage clair, le livre n’est pas dépourvu d’accents polémiques.


Thierry Groensteen, «La bande dessinée - un objet culturel non identifié»
Editeur L'an 2 Eds
Date de parution: novembre 2006

24/03/2007

Le village qui s'amenuise

1950. Tout va bien. C’est la nuit. Tout le monde dort du côté de Saint-Pol-En-Avoinie. Quand soudain : "BOUM !"



Oui. Boum. Ne m’en demandez pas plus. Tout ce que je sais, c’est que 50 ans plus tard, voilà que Pierre tue son voisin Paul d’un coup de carabine dans le ventre.

Ah oui, il faut savoir aussi que ce jour-là la terre s’est mise à se rétracter. Avec tout ça, pas besoin d’être devin pour savoir que les ennuis ne vont pas tarder...
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«Le village qui s'amenuise»
Balez / Corbeyran
Dargaud, 2004

23/03/2007

Moments rares

Larcenet est l'auteur de la BD «Le retour à la terre», en 4 volumes.


1. Mariette et Manu racontent leur déménagement de la ville a la campagne de manière caricaturale et humouristique. Au programme le débalage des cartons, la rencontre avec la nature, la découverte des voisins... "la vraie vie" a la campagne en fait.
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2. Mariette et Manu sont maintenant bien installés dans leur petit coin paumé !Ils commencent à s'intégrer dans la vie de la région: entre la boulangère, la fête du cochon et les autres... Mariette, elle, est bien décidée: elle veut un bébé! Manu, lui, est bien décidé : il veut un potager!Au milieu de tout ça, Speed (le chat) déprime toujours malgré l'animation qui ne semble pas le déranger...
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3. La vieille Mortemont l'avait prévu, bientôt l'enfant naîtra aux Ravenelles. Du coup, Manu tente de percer les mystères de la paternité avec l'aide de l'Ermite du Grand Chêne. Et si le moment était venu pour lui de prendre un peu de recul Justement, Chateau-Moignon organise son fameux festival...
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4. Alors qu'un véritable déluge s'abat sur les Ravanelles, que Capucine ne s'endort qu'en écoutant Eddy Mitchell et que Monsieur Henri construit un navire, Manu croise de débonnaires Atlantes en villégiature dans la région...

Cette suite des aventures de Larssinet, scénarisée par Ferri et dessinée par Larcenet, est un véritable bijou, sommet d'humour léger, tendre et absurde qui vous réconciliera avec la nature, l'humanité et les habitants des profondeurs.

22/03/2007

Ysoline



Ysoline est une petite fille dont les parents sont séparés, mais elle n’est pas mal dans ses baskets pour autant et trouve son équilibre entre "ses familles", ses copains-copines et les gens qui peuplent son quotidien. Un quotidien qui nous est raconté tout en gags et en tendres historiettes en une planche.

21/03/2007

Là où le regard ne porte pas...

Pour marquer le début du printemps, voici une bande dessinée dont le dessin est le reflet des merveilles de la nature...
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Oscillant entre chronique intimiste et récit initiatique, la première partie narre une histoire d’amitié entre quatre enfants, ainsi que la tentative d’intégration d’une famille venue de Londres dans un petit village de pêcheurs italiens. C’est le prélude à un drame qui bouleversera la vie des protagonistes, avec des répercussions dans le second tome...

20/03/2007

La francophonie en BD

20 mars.
C'est aujourd'hui la journée internationale de la francophonie...

trouvé sur le site «jecris.com»

19/03/2007

Là où vont nos pères



Pourquoi tant d'hommes et de femmes sont-ils conduits à tout laisser derrière eux pour partir, seuls, vers un pays mystérieux, un endroit sans famille ni amis, où tout est inconnu et l'avenir incertain?
Cette bande dessinée silencieuse est l'histoire de tous les immigrés, tous les réfugiés, tous les exilés, et un hommage à ceux qui on fait le voyage...

Shaun Tan est l'auteur et l'illustrateur de nombreux livres, tous primés dans le monde entier. En 2001, il a reçu le prix du Meilleur artiste aux World Fantasy Awards pour l'ensemble de son oeuvre.

18/03/2007

Envie de faire une BD

Faire une BD, cela ne semble pas si difficile... n'est-ce pas Lulu??


17/03/2007

Inédix

Planches d'Astérix
L'antiquaire
Cette mini histoire de 4 planches apparaît dans la première édition de «la Rentrée gauloise». Pour des raisons inconnues, elle n'a pas été reprise dans la nouvelle édition.



15/03/2007

Appellations


Voici les différents noms donnés à la bande dessinée selon les pays d'origine ou les époques.


Dans le champ culturel anglo-saxon, on a longtemps parlé de comics («comiques») et de funnies («amusants»), deux mots qui évoquent un registre thématique bien précis et non un «médium». Le mot comic strip («bande comique») donne une meilleure idée de ce qu'est la bande dessinée de manière formelle.
Les mêmes anglo-saxons ont proposé au cours des années 80 deux locutions permettant de faire sortir la bande dessinée du registre léger : Graphic Novel
et Sequential Art («roman graphique» et « art séquentiel »).





En Italie, la bande dessinée s'appelle Fumetti («fumées»), car le phylactère est décrit comme un nuage de fumée. C'est donc le phylactère qui définit, ici, la bande dessinée.



En Espagne, c'est le nom de la première revue de bandes dessinées (TBO, 1917) qui a donné leur nom aux bandes dessinées : Tebeos, mais on parle aussi souvent d’historietas («historiettes»). À noter l'usage de plus en plus répandu du terme anglo-saxon comics, les mots tebeos et historietas s'utilisant pour les bandes dessinées destinées à un public juvénile.




Au Brésil, on parlera d'história em quadrinhos («histoire en petits tableaux»), alors qu'au Portugal les amateurs du genre se contentent de parcourir les bandas desenhadas.


Au Japon, on utilise le mot manga qui est généralement traduit par «images dérisoires», (man signifiant originellement en chinois déborder, à son gré), «dessins libres» dans le sens d'interprétation libre.

En Chine, on parle de lianhuanhua (连环画 liánhuánhuà, «images enchaînées») et parfois Manhua. Il est à noter que, jusque récemment, la (très riche) bande dessinée chinoise est composée de livres qui ne contiennent qu'une image par page. Cette image est accompagnée d'un récitatif, et, de manière rarissime, de phylactères. Le terme mànhuà désigne quant à lui principalement les bandes dessinées japonaises traduites en chinois.

En Corée, on parle de Manhwa (만화, prononcer man-h'oua).



Dans les pays scandinaves, le mot Tegneserie (norvégien) ou Tecknad serie (suédois) signifie : «série de dessins» (suite de dessins).



Dans les pays francophones enfin, outre le mot «bande dessinée», on a parlé d’«illustrés» («livres illustrés») et de petits mickey, mots qui évoquent un public enfantin...



14/03/2007

Du théâtre à la BD

Qui ne connaît pas Molière?
Les Ed. Vents d'Ouest publient ses oeuvres en bande dessinée...
À ne pas perdre!
Voici trois des albums publiés.



13/03/2007

Chocolat magique

Christian et Denis sont deux enfants, deux frères.

Ils vivent à la campagne, à une époque où les consoles de jeux ne sont pas encore légion. Ils sont alors bien obligés de s’inventer des jeux pour passer le temps, et de l’imagination, ah, ça, ils en ont!

Alors, entre les jeux dans la paille, à la rivière ou encore avec des animaux, la liste peut être très longue, vous imaginez, des activités qu’on peut trouver à faire...

Cette BD est un vrai petit bijou de lecture pour les enfants dont le cerveau n’est pas encore ravagé par les jeux chronophages modernes!


Le Chocolat magique
Bast / Barranger
Le Cycliste Eds, 2005

12/03/2007

Du cinéma à la BD



Monsieur Hulot se lève alors qu'il fait encore nuit, et appuie sur l'interrupteur: le soleil se lève alors et éclaire la pièce. Au dessus de son lit, une affiche de Jour de fête donne le signal des clins d'oeil à l'oeuvre du célèbre cinéaste. Une fois habillé, Monsieur Hulot enfourche sa bicyclette, partant pour une surprenante promenade dans Paris.

Cet album gagne à être parcouru plusieurs fois pour révéler toute la saveur du graphisme et du scénario riche en détails amusants. Chaque page est l’occasion de nombreux clins d’œil aux six films qui ont jalonné l’existence cinématographique de Monsieur Hulot, à l’œuvre et à la vie de son créateur: Jour de fête (l’affiche, le manège...), Les Vacances de Monsieur Hulot (la raquette de tennis, le marchand de glaces...), Mon Oncle (la scène du réverbère, la Chevrolet Bel Air 1957, la fontaine poisson...), Play Time (le nom d’un café, les appartements vitrines...), Trafic (le camion Altra, le carambolage...), Parade (le petit singe automate...) mais aussi la récompense cannoise, l’amitié avec Pierre Etaix etc.

Chaque page qui s'ouvre révèle une surprise que les enfants attendent avec impatience, même lorsqu'ils connaissent la scène par coeur. Une superbe réalisation.


Sans paroles et tant de choses à raconter...

Album sans texte
Le Jacquot de Monsieur Hulot
David Merveille
D’après Jacques Tati
Éd. du Rouergue, février 2006

11/03/2007

Les métiers en BD

Le boulot, c'est dur... surtout le premier jour!




(Les pompiers, Tome 1)


10/03/2007

Le vocabulaire de la bande dessinée



Une planche de B.D.:

une planche : page entière de B.D., composée de plusieurs bandes.
une bande : (aussi appelée un “strip”) succession horizontale de plusieurs images.
une vignette : (aussi appelée une case) image d’une bande dessinée délimitée par un cadre.
une bulle : (aussi appelée un phylactère) forme variable qui, dans une vignette, contient les paroles ou pensées des personnages reproduites au style direct.
un appendice relié au personnage : permet d’identifier le locuteur. Il prend la forme d’une flèche pour les paroles et de petits ronds pour les pensées.
un cartouche : encadré rectangulaire contenant des éléments narratifs et descriptifs assumés par le narrateur, appelés également commentaires.



Dans les bulles :

une onomatopée : mot qui imite un son ; les onomatopées constituent le bruitage de la bande dessinée.
un idéogramme : icône, symbole ou petit dessin exprimant une pensée ou un sentiment.
la typographie : manière dont le texte est imprimé : caractères, forme, épaisseur, disposition...
le lettrage : réalisation à l’encre de Chine des textes et dialogues d'une bande dessinée. Ce travail est parfois assuré par un spécialiste, le lettreur.



Plans:

les plans : (terme venant du cinéma = série d'images enregistrées en une seule fois, par une prise de vue ininterrompue) ; en B.D., il s’agit d’une seule image : façons de représenter le sujet, vu à des distance diverses permettant de voir une plus ou moins grande partie du sujet, et produisant des effets variés.
le plan panoramique : vue d’ensemble, de très loin ; prédominance du décor ; détails et personnages très réduits.
le plan général : vue d’ensemble, mais de moins loin ; décor important, mais détails plus visibles et personnages moins petits.
le plan moyen (“en pied”) : cadre les personnages en entier ; il précise l’action.
le plan américain : décor secondaire ; prédominance des personnages, coupés à mi-cuisse ; il concentre l’attention sur les gestes.
le plan rapproché : personnages vus de près ; coupés à la ceinture ; il met l’accent sur l'expression psychologique.
le gros plan : le décor disparaît ; il cadre en général le visage et fait ressortir les jeux de physionomie.
le très gros plan : il coupe une partie du visage ou de l’objet cadré et grossissent l’expression en attirant l’attention sur un détail.



Angles de vue :

les angles de vue : différents points de vue sous lesquels se présente chaque scène d'une bande dessinée ; ils représentent la position de la “ caméra ” ou de l’œil du lecteur ; ils contribuent à la lisibilité, à l’ambiance et à l’interprétation d’une scène.
la plongée : vue de dessus ; elle situe les personnages dans l’espace, les uns par rapport aux autres et par rapport à leur environnement. Elle permet également de dramatiser une scène en donnant un sentiment d’écrasement, d’infériorité, voire de menace sur le sujet représenté.
la contre plongée : vue de dessous ; elle magnifie le sujet, lui donne un aspect de supériorité et de domination.



Traduction des mouvements :

tirets de mouvements : petits traits de forme variable qui soulignent le mouvement d’un élément de l’image.
travelling latéral : les personnages semblent traverser l’image d’un côté à l’autre, créant ainsi l’illusion du mouvement en obligeant l’œil à les suivre.



Procédés d’enchaînement des vignettes :

une scène : suite d’images se présentant dans le même décor.
une séquence : suite d'images ou de scènes formant un ensemble, même si elles ne se présentent pas dans le même décor.
le lien entre les vignettes : élément assurant un enchaînement spécifique entre deux vignettes.
le zoom : succession de plans qui rapprochent progressivement le sujet.
l’ellipse : temps qui passe entre deux cases ou deux scènes. L'ellipse permet de sauter des événements sans importance afin de ne pas casser le rythme de l'action. (ou au contraire de ne pas montrer un événement important pour accentuer un suspense, une sorte de frustration voulue)
le flash-back : “retour en arrière”. On l'utilise en général pour figurer ou représenter le souvenir d'un personnage, ou pour raconter une action s'étant déroulée avant la scène que nous sommes en train de lire.